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Introduction
L
e festival Déodat de Severac que nous connaissons, résulte de l'action de l'Association festival Déodat de Severac de St Félix Lauragais officiellement créée le 29 mars 1992 à St Félix Lauragais à l'initiative de Gilbert Blacque Bélair, petit fils du musicien, ses statuts précisent qu'elle organisera des concerts susceptibles de recréer des liens entre toutes les disciplines artistiques et plus particulièrement de faire connaître et revivre l'œuvre de Déodat de Severac. Cette création est en fait l'aboutissement d'une suite de projets non achevés ou mis en sommeil qui avaient tous en commun, la volonté de faire sortir de l'oubli l'œuvre de Déodat de Severac, dont l'importance apparaissait évidente à leurs initiateurs, on peut citer parmi ces précurseurs :
  • Alain Jouffray alors chargé de mission à la DRAC Midi-Pyrénées qui organisa au cours des années 70 avec la pianiste Françoise Thinat des cours d'interprétation de la musique de Severac, l'été à St Félix Lauragais, et fit enregistrer à la fin des années 80, sous label ARIANE Collection discographique régionale de Midi Pyrénées plusieurs disques consacrés aux œuvres pour piano et aux mélodies et chansons de Severac qui ne sont plus disponibles.
  • Le grand pianiste Aldo Ciccolini qui enregistra de décembre 1968 à juillet 1978, une intégrale en trois disques de l'œuvre pour piano de Severac 1 et fera surtout connaître ces pièces à l'occasion de ses récitals, apportant ainsi une caution artistique majeure à la dynamique de renaissance de l'œuvre.
  • Jean-Bernard Cahours d'Aspry enfin, que l'on doit considérer comme l'artisan majeur de la redécouverte de Severac, parce qu'il a déployé, depuis le début des années 80, avec une volonté opiniâtre et plus que tout autre personne, une activité inlassable au service de " son " musicien, créant dès 1982 à Paris, une Association Festival Déodat de Severac, Association des Amis de Déodat de Séverac, avec laquelle il multipliera, concerts, conférences, expositions, publications( articles dans journaux musicaux, biographies 2, édition d'une revue Le Cœur du moulin consacrée à Severac et à ses amis 3) faisant connaître Severac en France et à l'étranger.

Revenons à l'histoire du festival Déodat de Severac, Gilbert Blacque Bélair son fondateur disparaît très prématurément en juillet 1992, son épouse Catherine prend alors la Présidence de l'Association et décide de confier la direction artistique du festival à Jean-Jacques Cubaynes secondé pour la communication par Ruben Velazquez ; tous deux sont artistes lyriques et possèdent donc une pratique professionnelle du spectacle vivant, ils définissent un projet de développement du festival autour d'une thématique identitaire originale dans les contextes culturels toulousain et régional, il s'agit de recentrer l'activité du festival non seulement sur la diffusion des œuvres de Severac mais aussi sur une ré- appropriation de ses idées et de ses engagements artistiques qui révèlent pleinement la modernité de l'homme et du musicien. Cette équipe, excepté Ruben Velazquez qui la quittera en 2001, est toujours à la tête du festival. A ce point de notre article, avant de décrire la démarche et les réalisations du festival, et parce qu'elles se veulent prioritairement liées à lui, il semble nécessaire, de rappeler qui fut Déodat de Severac.

Déodat de Severac

Repères biographiques


D
éodat de Séverac naît le 20 juillet 1872 à Saint Félix Lauragais, (45kms Sud-Est de Toulouse), il y passe une enfance heureuse au sein d'une famille de vieille noblesse occitane ouverte aux arts, son père est un peintre reconnu, ses premières leçons de musique lui sont données par l'organiste de la Collégiale de St Félix. De 1886 à 1890 comme tous les fils de famille de la région, il fait ses humanités chez les Dominicains de L'Ecole de Sorèze. Sorti bachelier ès-lettres, il part à Toulouse et suit pendant trois ans les cours de la Faculté de Droit et de Lettres, tout en perfectionnant ses connaissances musicales avec un professeur privé. En 1893, renonçant au Droit avec l'autorisation de son père, il entre au Conservatoire de Toulouse dont il sortira en 1896 avec seulement un accessit d'harmonie.
En octobre de la même année, recruté par la Schola Cantorum, nouvellement fondée par Vincent d'Indy, Severac "monte" à Paris, il y fréquente les milieux artistiques avancés, Picasso et ses amis du Bateau Lavoir, le groupe des Apaches de Léon Paul Fargue et Maurice Ravel, il affirme très vite sa vocation de compositeur et se forge une personnalité musicale originale et forte.
 
La critique musicale en fait, avec Maurice Ravel, un des espoirs de la musique française." Un Ravel et un Séverac sitôt après Pelléas, assez tôt dans notre musique pour y escorter un Debussy, l'événement est insigne ". écrit Jean Marnold dans Le Mercure de France du 1er mars 1906.
 
Après onze ans d'études, le 18 juin 1907 il achève sa formation à la Schola Cantorum, en soutenant une brève thèse intitulée : La centralisation et les petites chapelles musicales 4. Il s'agit en fait d'un véritable Credo artistique qui va conditionner la suite de sa vie, il y expose ses idées sur la création artistique et y règle sur le mode de la satire, ses comptes avec le milieu culturel parisien dont il dénonce sans ménagement l'emprise stérilisante sur la vie artistique française.
 

La Musique française actuelle est aux prises, comme toutes les branches de l'Art, avec un ennemi redoutable : la centralisation.(…) Les musiciens actuels sont, à part quelques très rares exceptions, la proie de cet ennemi,(…) ils sont tous plus ou moins ses victimes bénévoles. Ils font de la musique de Paris et pour Paris ; ils s'écartent ainsi progressivement et de plus en plus du génie propre aux diverses provinces françaises où ils sont nés.


 
Accordant actes et idées, il décide de continuer librement son chemin artistique loin de Paris, où il ne retournera que le temps de présenter les œuvres inspirées par son terroir, " il se décentralise lui même " selon sa propre expression, " à l'exemple d'un Mistral, d'un Cézanne ou d'un Francis Jammes " 4. Il revient d'abord vivre à Saint-Félix-Lauragais, puis en janvier 1910, il rejoint ses amis le sculpteur Manolo Hugué et le peintre Frank Burty Havilland, tous deux intimes de Picasso, à Céret en Roussillon " pays bien aimé des dieux ", " le pays de son rêve "
Les trois amis inviteront Picasso, qui passera les étés 1911 à 1913 à Céret, et y entraîne Georges Braque, Juan Gris, Max Jacob, Céret devient la "Mecque" du cubisme. Une maturité heureuse parait s'ouvrir pour le musicien, la première guerre mondiale vient bientôt l'interrompre, déjà atteint par la maladie, (il souffre d'urémie, maladie incurable à l'époque) Severac est mobilisé mais sert à l'arrière, impuissance douloureuse de l'homme et du musicien. La guerre terminée, il semble enfin recueillir les fruits de ses engagements et de sa volonté, personnage officiel, musicien reconnu, il est fêté, dans son Midi et en Catalogne (Barcelone). La maladie ne lui laisse hélas plus de répit, il meurt le 24 mars 1921. Ses funérailles à Céret puis son enterrement à St Félix sont l'occasion de mesurer l'importance de la place emblématique à la fois affective et artistique, qu'il occupait dans la vie de son Midi, en Languedoc et en Catalogne, tant sont manifestes, la sincère tristesse des foules venues le saluer et les hommages de ses pairs, artistes et intellectuels.

L'œuvre.

"Pittoresque et haute en couleur, la musique de Séverac agit puissamment sur l'imagination. Non que Séverac substitue la vision à l'audition et l'illustration au langage sonore : car il est avant tout musicien…Pourtant, bien qu'il n'ait jamais eu l'intention expresse de " dépeindre ", il suscite en nous, par le mystère poétique des associations et des résonances conditionnées, un ébranlement émotionnel qui est indirectement évocateur de paysages " .

Déodat de Séverac est certainement un des musiciens importants du début du XXè siècle, la caution de personnalités aussi diverses et incontestables que : ses pairs musiciens, Claude Debussy, qu'on ne saurait taxer de complaisance et qui dira "sa musique sent bon, et l'on y respire à plein coeur " 7, Gabriel Fauré, Isaac Albeniz, Paul Dukas, Alfred Cortot, Ricardo Viñes, les écrivains Frédéric Mistral, Max Jacob, Francis Jammes, le philosophe Vladimir Jankelevitch, le cinéaste Abel Gance, les peintres, Odilon Redon, Pablo Picasso qui fera deux portraits de Severac et écrira à l'occasion de l'hommage rendu par l'Institut d'Etudes Occitanes au musicien pour le 30ème anniversaire de sa mort " Oui Déodat de Séverac est toujours un des meilleurs souvenirs de ma vie d'Art avec toute l'admiration que je lui garde. Je suis avec vous tous pour lui porter notre hommage." 8 ; suffit à en affirmer la réalité.
 
Séverac est indiscutablement un musicien du Midi, son oeuvre s'inscrit tout entière, dans les terroirs du Languedoc et de la Catalogne - ses "patries" - idéalisés, poétisés, dans ses œuvres les plus remarquables pour piano, Le Chant de la Terre, En Languedoc, Cerdaña, Sous les Lauriers roses, Baigneuses au Soleil, ses mélodies, ses opéras Le Cœur du Moulin et Héliogabale.

L'artiste engagé

Ses Écrits sur la Musique rassemblés par le musicologue Pierre Guillot 9 montrent que le musicien sait se faire homme de plume militant, pour affirmer un engagement au service d'idées aux nombreuses résonances actuelles.
 
Lorsqu'il défend l'identité régionale contre le centralisme parisien, Severac a l'audace de définir son statut d'artiste non par rapport au tout puissant modèle parisien mais en référence à une identité culturelle régionale, occitane et méditerranéenne, en quittant Paris où sa carrière semblait toute tracée pour son midi bien aimé, il entend affirmer que son oeuvre peut y avoir la même exigence d'universalité que dans la capitale, par cette conviction il est très proche de Paul Cézanne, qu'il cite par ailleurs avec grand respect, un peu comme un maître à penser.
 
Il rejette la dichotomie savant-traditionnel, il valorise la culture traditionnelle et l'art populaire, en les voulant éléments fondateurs de la culture savante, il célèbre la force émotionnelle de leur simplicité authentique, "quant à moi, je le confesse, le Cant del Boyer (Chant du bouvier, chant de labour, un des plus beaux du répertoire traditionnel occitan ndlr.) chanté sans nulle science, en plein vent, et sous un ciel radieux, par une belle voix méridionale, m'a toujours ému bien davantage que les lieder fort " expressifs " que disent les chanteurs experts et raffinés de nos récitals parisiens " 10. Lui même introduit des instruments traditionnels, catalans d'ailleurs, dans sa musique symphonique, il fait de la terre et de ses traditions, le paysage émotionnel de sa création savante, il s'attache à valoriser, ennoblir, le monde des " Gens de la Terre " dépositaire de l'Art traditionnel en s'autoproclamant " musicien paysan ".
 
Il affirme son identité occitane, il se considère comme l'héritier d'une civilisation qui a été la première de l'Occident chrétien des XIIème et XIIIème siècles, moderne trobaire, il en incarne et défend les valeurs spirituelles et humanistes, il ressent la suffisance intellectuelle parisienne qui la réduit à une dimension exclusivement traditionnelle, folklorique, patoisante, comme une insulte faite à la grandeur occitane.Il veut donc pour la culture occitane un statut de culture à part entière, pour en enrichir le domaine savant, il met lui même en musique des poèmes en langue occitane. Il comprend que c'est dans le contexte du monde méditerranéen, héritier de la latinité, que ce statut peut être naturellement affirmé, auprès des cultures " sœurs ", catalane, espagnole et italienne, dans cet esprit, il souhaite la création d'une Escola Mediterrània de Musica centrée à Barcelone, qui fédèrerait dans un réseau d'écoles annexes les forces créatrices de Valence à l'Italie.
 
C'est au miroir de la réalité culturelle d'aujourd'hui que la pensée de Severac révèle le mieux toute sa modernité et acquiert légitimement droit de cité. Malgré les politiques de Régionalisation de 1972 et 1982, l'emprise des centralismes parisien et étatique, notamment en matière culturelle, ne s'est pas relâchée tout au long du XXème siècle, cependant le contexte de l'Europe qui se construit peu à peu, autour de régions naturelles définies à partir d'identités géographiques et culturelles, peut laisser espérer une évolution des mentalités. La culture occitane, présente en France mais aussi en Espagne et Italie ( la langue occitane y est langue officielle ), trouvera ainsi rang légitime dans le contexte élargi d'une région sud-européenne méditerranéenne , place que Severac lui destinait .
 
Ce n'est pas étonnant que Félix Castan, figure majeure de la pensée occitane contemporaine, ait, dès 1973 lors du Colloque de Moissac par ailleurs présidé par le philosophe Vladimir Jankelevitch fin connaisseur de la musique de Severac, rendu hommage à la modernité de l'engagement de Severac, " il a le premier sans doute porté sur Paris, son fonctionnement, ses contraintes et son destin collectif un regard global. Il a compris et mis en évidence la structure du plus grand phénomène de la culture contemporaine, et son jugement dépasse le domaine purement musical. Qui hors lui, a su envisager Paris en tant que structure de production culturelle ? Qui en a décelé la loi ? Qui en a fait la critique non point du dehors et de manière pittoresque et anecdotique, mais du dedans ? " 11.

 

Le festival Déodat de Severac

Démarche

Le festival est le catalyseur d'une action cohérente et continue placée sous l'égide de la personnalité et de l'œuvre de Severac et en résonance avec ses idéaux humanistes et européens avant l'heure. Cette action s'inscrit résolument, loin de toute nostalgie, dans une modernité consciente de ses racines ; ses thèmes forts et leurs lignes d'action privilégiées sont:
  • La Culture Occitane : référentiel identitaire du festival, affirmé depuis 2001 dans son intitulé Un festenal occitan, thème récurrent, transversal des activités du festival.
  • Promuovoir la culture occitane comme culture d'aujourd'hui, participant de plein exercice au mouvement des idées par une importante création intellectuelle engagée dans les problématiques de notre temps.
  • Diffuser les musiques en langue occitane, savantes et traditionnelles
  • Créer des œuvres musicales en langue occitane
  • L'interculturalité sud européenne et méditerranéenne: y inscrire par une mise en réseau l'action du festival. La culture occitane, identité culturelle originale de notre région apparaît comme le vecteur naturel de cette dynamique d'échange avec les cultures du monde.
  • Réactiver les liens de la fratrie occitano-catalane tout particulièrement dans la nouvelle Eurorégion Pyrénées - Méditerranée.
  • Réconcilier Culture savante et Culture populaire en favorisant les échanges entre interprètes des deux domaines.
  • Faire connaître et valoriser le patrimoine Séveracien : diffuser l'œuvre - concerts, édition, enregistrement - Créer un Pôle de ressources dans la Maison Déodat de Severac à St Félix Lauragais
  • Culture et Humanisme : décentraliser l'action culturelle, favoriser par l'organisation de grandes soirées festives, la Convivencia, cet art occitan de vivre ensemble dans le respect des différences et en toute égalité.
Réalisations

Culture occitane et interculturalité


La démarche du Festival Déodat de SEVERAC s'inscrit naturellement dans le renouveau occitan, auquel elle contribue de manière significative dans sa spécificité musicale, en instituant une dynamique d'échanges interculturels sud-européens qui a valu au festival le soutien de la Communauté Européenne dans le cadre du programme Kaleïdoscope.
  • 1994 à 1997 Organisation à St Félix puis à Toulouse de Journées d'Amitié Occitano-Catalane autour des musiques et danses traditionnelles et des pratiques festives afférentes, dont APLEC International Occitano-Catalan, Toulouse - 1997 (600 participants, 3000 spectateurs).
  • 1997 - 1998 Réalisation du projet européen Festival Déodat de Séverac - Point Sud dans le cadre du Programme européen Kale?doscope.
  • Création autour de la personnalité et de l'œuvre de Déodat de Séverac et des cultures occitane et catalane, d'un carrefour des musiques traditionnelles et savantes. Mise en réseau dans un Itinéraire Déodat de Séverac Los Camins de Deodat de 25 Institutions, Associations, Partenaires privés appartenant à quatre états de l'Europe du Sud : France (Régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon), Espagne (Catalogne), Portugal, Italie (vallées occitanes du Piémont). Organisation de plus de 100 représentations dans 32 villes, touchant un public de 39000 spectateurs.
  • Juin 1998 Coupe du Monde de Football : Concert place du Capitole devant 4000 personnes des groupes occitans emblématiques Fabulous Trobadors et Tenarèze.

A la demande de la Ville de Toulouse, l'occasion unique de présenter la culture occitane d'aujourd'hui aux nombreux étrangers venus à Toulouse supporter leurs équipes.

  • Juin 2000 Organisation d'une tournée de l'Orchestre de Chambre du Conservatoire de Toulouse (20 jeunes musiciens des cycles supérieurs) en Piémont (Italie) avec un programme intitulé Cant Prigond /Chant profond d'œuvres vocales en langue occitane de

Séverac et Joseph Canteloube .

Finlande - Japon - Occitanie
Un processus d'échange régulier autour de l'œuvre de Déodat de Severac, a été instauré par le festival entre ces trois pays et cultures, par l'intermédiaire du pianiste japonais Izumi Tateno interprète de Severac 12, directeur du festival d'Oulunsalo (Finlande) et fondateur à Tokyo de la Société Déodat de Severac - Japon, association qui achève une édition japonaise complète de l'œuvre pour piano de Severac ( 4 volumes) et sa diffusion par des interprètes japonais. Des programmes de concert et des échanges d'interprètes ont été coréalisés sur les trois pays. Trente membres de la Déodat de Severac Society - Japan ont été reçus au festival 2007, le 20 juillet pour le traditionnel concert anniversaire de la naissance de Severac.
La télévision nationale japonaise NHK a réalisé à cette occasion un documentaire de trente minutes La mer de tournesols consacré à Déodat de Severac, au festival et au Lauragais tels que les perçoit la sensibilité artistique d'Izumi Tateno.
Le festival Déodat de Severac a été invité au japon en mai 2008 pour une tournée de 6 concerts " Hommage à Déodat de Severac " à Tokyo, Kyoto, Sendai, Yatsukataké-Toru Takemitsu memorial, Minami-Souma…

- Musique occitane savante ou traditionnelle
- Cycle Opéra Occitan, musique savante en langue occitane
Juillet 1995 - St Félix Lauragais / Août 1996 - Toulouse Hôtel d'Assézat
Recréation sur instruments d'époque de Dafnis e Alcimadura (1754), Pastorale languedocienne en langage toulousain de Jean-Joseph Cassanea de Mondonville - Solistes, chœurs, Orchestre baroque de Montauban dir. Jean-Marc Andrieu
Nov 2002 - Toulouse - Halle aux Grains Représentation scénique de Beatris de Planissòlas (1971), Opéra en langue occitane de Jacques Charpentier, Poème de René Nelli.
Solistes, Orchestre du Conservatoire dir. Marc Bleuse

- Musique traditionnelle occitane et musiques du monde
Nombreux concerts avec la participation d'artistes et de groupes de référence du domaine : Rosina et Martina de Peira, Renat Jurié, Duo "De Maïre en filha, Jan Maria Carlotti, Equidad Bares, Vicente Pradal, Nadine Rosello, Pascal Caumont, Fabulous Trobadours, Ensemble Tenarèze, Corou de Berra, Duo Fin'Amor , Ensemble Vox Bigerri, Couble de Hautbois du Conservatoire Occitan, , Jean-Pierre Lafitte, Guillaume Lopez…

- Création musicale en langue occitane ou porteuse de valeurs occitanes.
Toulouse - Auditorium St Pierre des cuisines
- Octobre 2000 Création de Yedra de Ruben Velazquez
Chants traditionnels occitans, catalans, judéo-castillans, retrouvent les chemins de spiritualité et de tolérance d'Al Andalus.
- 18-19 octobre 2000 Dans le cadre de Toulouse Porte du Ciel, cycle de célébration du millénaire et sur commande de la ville de Toulouse :
Création de Il Tuffatore Cantate pour soprano et orchestre de Laurent Martin avec Elisabeth Laurence et l'Orchestre Régional de Cannes Provence Alpes Côte d'Azur.
Croisement des traditions latine, grecque et chrétienne, des langues modernes et anciennes .
- Nov 2003 - Création française de Lonh / Loin de Kaija Saariaho (1996) pièce pour soprano et dispositif électroacoustique sur un chant occitan de Jaufre Rudel - Isabelle Poulenard soprano, Bertrand Dubedout interprétation électroacoustique.
- 25 Nov 2004 - Création de Mirèio Oratorio pour récitant, voix et instruments - Musique de Patrice Conte - nouvelle version musicale du chef d'œuvre de Frédéric Mistral, rendu à l'authenticité de sa langue provençale et à sa dimension populaire. Corou de Berra - Chant polyphonique des Alpes méridionales dir: Michel Bianco, Jean-Marie Lamblard récitant.
- 2 Déc. 2005 - Création de Amor de lonh / Amour de loin musiques de Vicente Pradal, Eric Fraj et Jean-Raymond Gelis
Adaptation musicale d'aujourd'hui des chants occitans du troubadour Jaufre Rudel,
- 25 novembre 2006 - Création de Dònas - Femmes Des femmes sont les passeuses d'un voyage en musiques et en textes entre Orient et Occident latin jouant les langues de la romanité et les traditions méditerranéennes. Nadine Rossello, chant et direction artistique
- 27 Novembre 2007 Création de Lo libre dels rituals musique de Bertrand Dubedout sur des textes rassemblés par Alem Surre Garcia.
- 27 novembre 2008 - Création de Empèris del Solelh. Du soleil levant japonais au soleil roi de l' Empèri dou Solèu mistralien, Japon et Occitanie deux cultures mises en miroir…
Marie Kobayashi, Claude Delangle, Eric Fraj, Guillaume Lopez, Takaya Odano, Bertrand Dubedout…

- Décentralisation musicale
L'enracinement du Festival en Pays Lauragais est voulu comme un hommage à la ruralité et à ses acteurs d'aujourd'hui et comme l'expression de la volonté de créer un pôle de diffusion musicale en milieu rural.
Depuis1999 au mois de Juin - Rencontres Musicales en Lauragais pour la Promotion de la pratique musicale amateur. Décentralisation musicale en milieu rural et promotion des acteurs musicaux locaux - Harmonies, Chorales, Ecoles de Musique classique ou traditionnelle - sous forme de concerts gratuits (dix à douze) offerts aux communes de la région lauragaise .

- Patrimoine Severacien
- Contributions documentaires à des publications scientifiques et musicologiques.
- Mise à disposition de partitions manuscrites inédites pour enregistrements par exemple pour la réalisation du premier enregistrement discographique d'œuvres symphoniques de Déodat de Severac réalisé en 2005 à Genève avec la participation de l'Orchestre de la Suisse Romande placé sous la direction de Roberto Benzi. Cet enregistrement sera disponible en France en octobre 2006.
- Prêt de documents originaux pour des expositions ex. Exposition Perpignan au temps des Bausil Perpignan avril-mai 2006